Zapping Chair interroge la notion de « paresse » à travers un ensemble de sons sélectionnés dans l’univers télévisuel.
La sculpture sonore est constituée de matériaux issus de la société de consommation.
Le détournement d’objets peut créer une critique des stéréotypes sociaux. Je n’ai pas voulu critiquer l’objet « télévision », mais plutôt le comportement qu’elle induit chez le spectateur, dans sa position assise et passive. Cette pièce pourrait être multipliée en plusieurs exemplaires afin de créer un espace de création sonore collectif , et pourquoi pas un concert sonore atypique
Dans « zapping chair » l’ouïe et le toucher sont sollicités par la suggestion de la forme et des matériaux employés.
Elle se présente sous la forme d’un fauteuil lié à un ordinateur, sur lequel ont été rajoutés 16 boutons associés à des samples. Les connexions permettent de « jouer » de ces sons comme on le ferait avec une télécommande.
Au total 150 échantillons sonores sont proposés sur 14 boutons « samples ».
Le bouton « change sample » permet de changer aléatoirement les données de cette répartition, tandis que le bouton « effects » permet de distordre le son produit.
Le spectateur-acteur est assis (confortablement), comme il le serait devant son téléviseur. Les sons issus d’émissions diverses, de publicités, de séries, renvoient le spectateur-acteur à un univers familier et récréatif.
La jouabilité peut se percevoir sur deux niveaux. Le premier peut être uniquement conçu comme une zone d’écoute, où le spectateur va « zapper » d’un bouton à l’autre. Le second niveau, plus réflectif, peut l’amener à créer des compositions sonores plus ou moins complexes, en fonction de l’écoute répétée et de la maîtrise de ces sons qu’il aura acquis.
Programme informatique et comportement sonore aléatoire réalisés sous Max Msp, extraits sonores capturés sur les chaines hertziennes Françaises.
(Fauteuil Suédois, électronique,ordinateur)