Résonance, une installation sonore, invisible, dissimulée dans les faux plafonds de la pièce.Créer un espace modifiant la perception du spectateur, par l’utilisation de vibrations acoustiques, et la génération de fréquences hertziennes, en flux sonore continu.
Certains sons ( naturels, mécaniques…) à peine perceptibles, changent notre état psychique et donc physique.Les sons environnants sont parfois facteurs de stress, de relaxation…mais font partis d’une source plastique riche et propice à l’expérimentation.Voici les fréquences produites par le cerveau humain :Rythme gamma (25 à 60 hertz) état d’apprentissage et de mémorisation, réalisation de taches riches en informations…Rythme bêta (12 à 25 Hz) état d’alerte et d’anxiété, prise de position et jugement…Rythme alpha (7 à 12 Hz) rêve et méditation légère, état de création, d’harmonie…Rythme thêta (4 à 7 Hz) sommeil, rêve éveillé , production d’images dans le cerveau…
Rythme delta ( 1 à 4 Hz) Sommeil sans rêve , déclenchement d’hormones favorables à la guérison et à la régénération…
Après une recherche autour de la génération naturelle de fréquences dans le cerveau humain, j’ai décidé de réaliser une composition sonore de 60 minutes en boucle, venant imposer son propre rythme au cerveau du spectateur.Ainsi en altérant artificiellement les fréquences normales du spectateur par cette composition sonore, son cerveau, et donc ses ondes cérébrales, s’adaptent à la nouvelle bande de fréquences. La chimie cérébrale subit à son tour des changements et modifie le fonctionnement cérébral : les pensées, les émotions et les conditions physiques en sont altérées. Les réactions, par une immersion prolongée, peuvent être traduites par des sentiments de relaxation , d’angoisse, de méditation, d’incompréhension… Le volume sonore étant délibérément faible, l’installation sollicite notre attention auditive.Il est possible de déambuler dans la pièce car le son est perceptible en tout point de celle-ci, du fait que le plafond fait office de caisse de résonance. Cette installation se veut sobre, sans aucune théâtralisation ( lumière , pièce obscur…) du fait que l’espace est en constante mutation, allant de la méditation vers des pointes de stress feutrées.
